Assassin's Creed_film

Assassin's Creed_filmJe l’attendais avec beaucoup d’impatience cette adaptation du jeu vidéo Assassin’s Creed. Je ne cache plus mon amour pour le jeu (dont la qualité s’est dégradée) et j’en espérais beaucoup de cette version cinématographique. A-t-elle été à la hauteur de mes espérances ? Est-ce une énième adaptation ratée ?

C’est avec énormément d’attention que j’ai regardé l’Assassin’s Creed de Justin Kurzel, guettant les rapprochements, les oublis, les fautes par rapport au jeu, tout en essayant d’apprécier pleinement cette immersion. À mon sens, c’est un film qui plaira aux joueurs, habitués de la franchise. Ils apprécieront de retrouver tous les codes qui ont fait le succès du jeu : tranche d’Histoire grâce à l’Inquisition espagnole, rapprochement avec les coutumes des assassins, parkour sur les toits, lames et saut de la foi. Ce dernier peut porter à débat : le premier n’étant pas abouti jusqu’à son point final (vous comprendrez en le voyant), les amateurs trouveront le choix frustrant quand les cinéphiles se porteront sur le côté réaliste de l’exercice. En même temps, le saut de la foi, bien que réel dans sa réalisation, difficilement faisable pour le commun des mortels, il était tout à fait possible de le pousser jusqu’au bout, personne n’aurait été choqué ! Cette petite infortune mise à part, les scènes de combat ne sont pas claires, bougent dans tous les sens et il m’est souvent arrivé de ne pas me retrouver, me demandant qui faisait quoi, où les personnages se positionnaient dans l’action. Des scènes qui auraient mérité une caméra moins tremblante au vu de la qualité des chorégraphies particulièrement recherchées. Tant qu’on est dans les regrets, l’ancêtre Aguilar, n’est pas détaillé, en effet, nous n’apprenons rien à son sujet, quand le jeu prenait le temps de nous expliquer les histoires d’Altaïr ou encore Ezio. En même temps, il aurait certainement fallu un film de 3h pour arriver à tout caser.

Malgré les petites bévues qui ne gâchent en rien le plaisir, j’ai été émerveillée par les paysages grandioses soulignés par le vol de l’aigle et une bande-originale superbe. J’en ai eu des frissons et ce sont ces séquences qui m’ont le plus rapprochée avec le jeu, certainement grâce à la beauté des images que l’on retrouve dans les deux formats. Certains reprocheront l’Animus sous forme d’un bras mécanique, mais comme l’expliquait Michael Fassbender, s’ils avaient gardé l’original, à savoir une table où le personnage s’allonge, cela aurait manqué de dynamisme à l’image. Et c’est vrai que la machine telle qu’on la voit dans le film en parallèle avec l’action du passé donne plus d’énergie au film.

Même s’il n’est pas forcément évident à première vue, le choix de Michael Fassbender pour le rôle de Callum/Aguilar est vraiment bon, l’acteur s’imprègne vraiment de cet univers si particulier et fusionne lui aussi avec ces personnages. Le jeu de Marion Cotillard est passe partout et manque de nuances, et Jeremy Irons n’aurait pas volé un peu plus de cruauté. Tout cela n’est que détail et n’enlève en rien au plaisir que j’ai pris à retrouver à l’écran cet univers que j’aime beaucoup lorsque je joue à Assassin’s Creed. Les cinéphiles auront peut-être un peu de mal à se familiariser au scénario complexe (l’histoire des assassins et des Templiers, le rôle de la société Abstergo, les tenants et les aboutissants des Templiers envers les assassins), toutefois, ils apprécieront le soin apporter à la réalisation de Kurzel. Les joueurs qui se demanderont à quel jeu de la franchise le film fait-il référence, c’est une toute nouvelle histoire qui s’inspire du premier opus et de Brotherhood. Je pense qu’ils ne seront pas déçus.

Sortie en salles le 21 Décembre 2016.

http://www.imdb.com/title/tt2094766/?ref_=nv_sr_1

20/12/2016