Miss Bobby_Calvary

Miss Bobby_CalvaryL’Irlande, son côté sauvage, ses petites villes paumées, ses habitants qui le sont tout autant. C’est tout ça Calvary.

Accepter son destin ou fuir ? Chercher à comprendre ou fuir ? Se résigner ? C’est à peu près toutes les choses qui doivent passer dans la tête de ce prêtre, Père James Lavelle, une fois qu’une personne de cette bourgade irlandaise lui ait annoncé qu’elle allait le tuer d’ici une semaine. Il y a comme une fatalité dans l’air ambiant.

Ce qui m’a le plus touchée dans Calvary, ce sont justement ces gens. Cette facilité à être hypocrite, à critiquer, à juger tout en ayant eux-mêmes de gros problèmes à régler. Et ce prêtre qui s’évertue à leur tendre la main, ne reçoit rien en retour que désobligeance et mépris. L’homme est un prédateur terrible pour lui-même. Faire face à son destin en continuant sa vie, en aimant son métier, en apportant du soutien aux autres, en sachant et en approuvant l’inévitable, en laissant couler l’indifférence et le misérabilisme moral d’autrui.

Calvary est le contraste entre la noirceur profonde ancrée dans chacun et cette envie de donner malgré la fatalité. L’égoïsme et l’altruisme. Les préjugés et la réalité.

Sortie en salles le 26 novembre.

25/11/2014