Docteur Frankenstein film James McAvoy

Docteur Frankenstein film James McAvoyD’après ce que je sais et non ce que j’ai vu (niveau Frankenstein, je ne suis pas spécialement à jour), qui se frotte au docteur avec modernité, se plante. Bon. Je pense qu’on peut facilement ajouter Docteur Frankenstein à la liste.

Ça commence assez mal avec une séquence dans l’introduction qui ressemble à s’y méprendre à du Guy Ritchie et son Sherlock Holmes. Manque de pot, n’est pas Ritchie qui veut ! Là où celui-ci sert une réalisation qui moi me laisse rêveuse (tout le monde tombera d’accord sur la fameuse scène de la forêt de Sherlock Holmes 2), Paul McGuigan ne fait que mal copier. Imaginez un peu des ralentis sur des sauts ridicules, des caméras qui partent dans tous les sens, on ne sait plus où poser l’œil et on n’est définitivement pas abasourdis par le rythme saccadé de l’action (là où Ritchie s’éclate). En somme, pâle copie. Heureusement que le film n’est pas truffé de ce genre de séquence.

Docteur Frankenstein a toujours le fessier entre deux chaises : parfois il se veut fantastique, parfois il tâte du bout des doigts l’horreur (on conviendra que sa première créature est particulièrement dégoûtante), pour retomber dans le drame pas émotionnel pour un sou. En gros, Frankie est un peu frappé du ciboulot (on s’en doutait un peu, pour avoir envie de créer des monstres et les faire ressusciter) et Igor, bien qu’affranchi du cirque, ne se rend pas compte qu’il retombe dans le même schéma de maître – domestique/moins que rien, mais en mieux.

Parlons-en tiens des personnages ou plutôt de leurs interprètes. James McAvoy est le seul qui s’en sort, partant dans la folie, parfois un peu trop en tombant dans le sur-jeu. Daniel Radcliffe (malgré toute mon affection) n’arrive toujours pas à nous faire croire à son personnage. Comme d’habitude, il manque de consistance et a un regard naïf. Je ne désespère pas de le voir un jour sortir de sa coquille de garçon trop lisse. Les seconds couteaux sont bâclés, ne soutiennent pas l’histoire et n’ont aucun charisme, même Charles Dance nous laisse de marbre.

Docteur Frankenstein, pas vite vu, mais vite oublié, idéal pour un dimanche soir et mettre le cerveau au repos. Petite note rigolote, la grosse connotation homosexuelle du film qui vous vaudra quelques rires.

Sortie en salles le 25 novembre 2015.

http://www.imdb.com/title/tt1976009/?ref_=nv_sr_1

25/11/2015