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free-state-of-jones_film_matthew mcconaugheyMatthew McConaughey et son accent texan (enfin du Mississippi ce coup-ci) nous font un nouveau tour de force dans le nouveau film de Gary Ross : Free State of Jones.

Bienvenue en pleine guerre de Sécession où les hommes tombent comme des mouches sur le champ de bataille et les femmes tentent, tant bien que mal, de garder leur ferme à flots. 2h20 d’épopée où Newton Knight comb… ah non ! On me dit dans l’oreillette que ce n’est pas ça l’histoire. Je reprends, 2h20 de… film ? De vie de Newton Knight ? Ça passe mieux ! Donc 2h20 qui débutent sur le front à suivre ledit infirmier pour tenter de sauver les pauvres soldats en morceaux. Une partie assez crue où bouts de chaire, d’os et autres organes ne sont pas épargnés aux spectateurs (bon appétit). Un tronçon mouvementé assez court qui va nous guider vers le reste du film (j’ai un Bac+3 pour dire ça) trèèèès… calme. Trop calme. On suit notre personnage dans ses combats : tantôt contre la guerre, puis contre l’esclavagisme, puis contre les Confédérés, puis de nouveau pour les droits des Noirs. En gros Newt-Newt est en rébellion contre le système et il crée un Etat libre (attention révélation) : Free State of Jones !

Techniquement, ça donne quoi 2h20 de Free State of Jones surmontées de l’accent du Mississippi ? Un Matthew McConaughey qui n’a plus grand chose à prouver maintenant, toujours au meilleur de son jeu. Ça, c’est pour la partie positive (oui, c’est léger). C’est long quand même pour un film intéressant, qui propose beaucoup de contenu, traitant de sujets nombreux qui mériteraient à eux seuls un film chacun. Un scénario riche d’Histoire entrecoupé par des flashforwards (pour ceux qui ne connaissent pas ce terme, ce sont des flashs, mais dans le futur) qui ne servent à rien. Ils arrivent comme des cheveux sur la soupe, distillant des informations au compte-gouttes, à tel point qu’on a du mal à raccrocher les wagons entre le présent et les incursions dans le futur. D’autant que ces pastilles sont assez décousues, nous poussant à tirer aux forceps la compréhension de leur propos. Vient s’ajouter à cela un manque d’introduction qui nous aurait aidés à replacer les événements historiques. Enfin, le film manque cruellement d’émotions ! Mince, à aucun moment on a envie de soutenir Knight, ni même de s’attrister pour les coups durs.

Free State of Jones aurait eu besoin de quelques coupes, de plus d’émotion et d’un sujet moins brouillon pour réussir à nous happer dans cette histoire vraie.

Sortie en salles le 14 Septembre 2016.

http://www.imdb.com/title/tt1124037/?ref_=nv_sr_2

13/09/2016