Hardcore Henry_film

Hardcore Henry_filmHardcore Henry est le premier jeu du réalisateur russe Ilya Naishuller, un FPS (First Person Shoot) boosté aux hormones, bien gras, pour les bonhommes quoi !

Et pourtant, moi jeune fille frêle et fragile (euhm), je me suis laissé tenter, vous savez qu’un bon jeu d’action de temps en temps ne fait pas de mal, ça défoule. Pour les amateurs du genre, sachez qu’en 1h34, vous aurez bouclé l’opus, non sans quelques menues difficultés. En effet, Hardcore Henry regorge d’imagination pour assouvir votre envie de baston : tout ce qui peut tuer, trancher, couper, enfin pas faire du bien, passera entre vos mains. Vous avez beau être à moitié bionique, ça ne suffira pas pour en découdre avec les méchants. J’ai forcément pensé à Deus Ex en ténébreux refait de partout.  Le petit Henry défonce de la brute non stop, 1h34 à tuer dans tous les sens, partout et dans toutes les situations : à pieds, à moto, en bus, en courant, en sautant, en voiture Simone, et ça c’est formidable !

Henry, l’ami qui vous veut moyennement du bien, se réveille avec un bras et une jambe en moins, se faisant greffer de la machinerie par sa femme (Haley Bennett) et bien sûr, ne se souvient de rien. Autant le jeu est du pur combat qui ne vous laissera pas un moment pour souffler, autant côté scénario, il faudra repasser. Le jour où celui-ci a été développé, les scénaristes (Ilya Naishuller et Will Stewart) ne devaient qu’avoir une petite taille de post-it… Liste de courses : penser à en acheter des plus gros ! La mission du garçon : sauvez sa femme. Et-c’est-tout ! De qui ? D’un blondinet beaucoup trop peroxydé, aux pouvoirs acquis par je ne sais quel miracle, aux desseins très flous (on va dire qu’il veut faire comme Cortex, conquérir le monde, c’est pas mal ça, tous les méchants ont à peu près tous ce point commun). Voilà. 1h34 à courir et dézinguer pour une nana. Y a un mec en costume moulant rouge qui a fait ça dernièrement et c’était quand même plus fun.

Niveau graphismes, ils sont très réussis, tout en prises de vue réelles, on s’y croirait ! On regrettera que pour un FPS, la caméra bouge beaucoup trop, faisant perdre notre orientation. Les scènes de combat rapproché avec plusieurs personnages finiront par vous perdre régulièrement. J’ai eu souvent du mal à resituer l’action. Les moments de répit sont trop rares, ne laissant finalement aucune place à du suspense et ne permettant pas d’installer des enjeux. Entre deux castagnes, votre compagnon d’infortune, Jimmy (sous les traits de Sharlto Copley) vous donnera un petit coup de main. Précisons que le personnage est très mal exploité et en roue libre. Bonus qui ne sert à rien : deux minutes énigmatiques de Tim Roth. Pourquoi ? Comment ? Hors jeu !

Même si Hardcore Henry est visuellement travaillé, bien que brouillon sur sa jouabilité, il fait référence à de nombreux jeux comme Call of Duty, Deus Ex (il y en a d’autres aussi), et qu’il ravira les amateurs d’action pure. Le jeu, enfin le film, le jeu ? Argh je ne sais plus ! On va continuer à dire que c’est un jeu hein, souffre d’un scénario et d’un but inexistants. On lui reconnaîtra une bande-originale plutôt sympathique et entraînante, et avoir eu le culot d’être entièrement tourné à la première personne.

Ah si, c’était bien un film !

Sortie en salles le 13 Avril 2016.

http://www.imdb.com/title/tt3072482/?ref_=nv_sr_1

07/04/2016