Je n’aime pas les films français, encore plus quand ce ne sont pas des comédies. Et puis, en allant voir Iron Man 2, la bande-annonce (je déteste rater les bandes-annonces au cinéma) de la Tête en Friche est passée. Première réaction : « encore un film français merdique, en plus avec Gégé ».  Finalement, je me tais, je regarde et ça me donne envie d’aller le voir.

Je ne le regrette absolument pas.

Gérard Depardieu joue Germain, un homme analphabète qui n’aime pas les livres. Bête noire de sa mère qui ne l’a jamais voulu et tête de turc lorsqu’il était petit, il rencontre un jour sur un banc public Margueritte (Gisèle Casadesus), avec deux T, 95 ans, amoureuse des mots et des histoires. Ils vont se voir tous les jours au même endroit et à la même heure. Ils vont apprendre à se connaître et elle va lui lire des romans : du Camus, du Gary, etc. Germain va prendre goût pour ces lectures, ces moments simples…

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Je ne vais pas tout vous raconter (même si je suis très emballée). L’histoire ne paie pas de mine à première vue, pourtant, le scénario est d’une délicate légèreté, les dialogues oscillent entre mots du quotidien, sensibilité et poésie.

Il est vrai, comme j’ai pu le voir sur le net, que les scènes au bistrot, plus brutes de décoffrage ne sont pas nécessaires. On aurait aimé plus d’échanges entre Margueritte et Germain. Aussi, l’histoire d’amour de ce dernier n’apporte pas grand-chose au film. Toutefois, on appréciera le jeu de Claire Maurier, admirable dans son rôle de mère indigne.

J’ai pleuré, j’ai souri, j’ai envié, j’aime ce genre de rencontre, ces moments simples de la vie sur fond de jolies phrases. Des personnes que tout oppose et s’apportent mutuellement. J’ai été touchée. Gisèle Casadesus est magnifique, la grand-mère idéale, cultivée, adorable à souhait. On en redemande. Un Gérard Depardieu sensible, émouvant et pas si grande gueule.

Ça m’a donné envie de lire la Promesse de l’Aube. À suivre… Quoique j’ai dû le lire il y a longtemps, me semble-t-il.

Allez le voir si vous aimez les belles choses simples.

19/06/2010