bobinAujourd’hui, j’ai envie de parler de livres ou plutôt, d’un auteur que m’a conseillée un certain A. Pas celui que vous connaissez (la grande greluche), pas ceux que vous avez pu croiser. Un nouveau, tout droit sorti d’un rêve. Cet A. m’a proposé de lire du Christian Bobin. Je ne sais pas s’il vous est familier, mais pour moi, c’était un illustre inconnu.

Dieu sait qu’il est difficile de cerner mes goûts (même moi j’ai du mal parfois), il avait une chance sur des centaines de tomber juste. C’est à ma grande surprise que Bobin m’a plu, même plus que je ne l’imaginais. Quand vous lisez du Bobin, vous faites le vide complet dans votre tête pour accueillir la poésie, le rêve, la pointe de philosophie, les phrases coulées dans les champs de fleurs. Pour ma part, je me suis retrouvée dans certains de ses écrits. Je me suis demandé s’il ne lisait pas mes pensées, mes sentiments. Son sujet de prédilection est l’amour, le vrai, le profond. J’ai compris pourquoi je le comprenais si bien d’ailleurs… les gens amoureux se reconnaissent dans ces états d’âme.

Toutefois, j’apprécie largement moins quand il parle de religion, de Dieu. C’est contraire à mon « éthique ».

Alors, j’ai commencé par en lire un, sans grande conviction. Oui, je suis pessimiste quand on fait des choix pour moi. Faut croire qu’il y a des exceptions. Du coup, la bibliothèque n’ayant que quelques ouvrages de Christian Bobin, j’ai investi. Ils attendent sagement que je finisse Salinger, qui me plaît beaucoup moins. Il ne m’évade pas  Salinger, il me fait regretter Bobin.

J’ai particulièrement aimé L’Inespérée, Une Petite Robe de Fête et Tout le Monde est Occupé. Les deux premiers sont des recueils de nouvelles. Le dernier, une histoire d’amours et d’enfants. Cela va de soi que je vous les conseille si vous appréciez ce genre de livres poétiques, d’autant plus si vous avez un jardin à votre disposition pour vous prélasser.

Quelques citations :

«L’amour vient sans raison, sans mesure, et il repart de même. Quand il est là, on ne peut plus rien. »

« Avec le regard simple, revient la force pure. »

« Il n’y a pas de connaissance en dehors de l’amour. Il n’y a dans l’amour que de l’inconnaissable. »

05/08/2010