Miss Bobby_A most violent year

Miss Bobby_A most violent yearIl y a des titres de films qui vous préparent au contenu : A most violent year (Une année des plus violentes), on s’attend à un résultat fort, pas obligatoirement en action, mais en suspense, en tension, quelque chose qui vous ronge le ventre. Bon, eh bien ça ne sera pas pour ce coup-ci. Le titre tranche sérieusement avec l’atmosphère du film.

A most violent year est le récit d’un riche entrepreneur spécialisé dans le pétrole qui va subir une année difficile suite aux attaques de ses camions (transportant le précieux liquide). A contrario de son personnage principal, interprété par le talentueux Oscar Isaac (qu’on attend plus en tête d’affiche dans les prochaines années), J.C. Chandor – le réalisateur – s’offre une route bien sinueuse, plutôt lente vers la fin du film, alors qu’Abel Morales préfère lui, tracer droit son chemin. Un chemin trop en zigzag qui finit par perdre régulièrement le marcheur que nous sommes, il a fallu que je me remémore les enjeux du film plusieurs fois durant le visionnage. Cette lenteur et ses détours auront eu raison de mon appréciation : il y avait matière à un résultat plus soutenu, voire plus psychologique puisque l’on suit clairement sur à peine un mois la dégringolade d’un homme et de son entreprise, l’engrenage dans lequel il se trouve et les problèmes qui ne font que s’accumuler. Le parti pris faisant, il est difficile de ressentir de l’empathie et de la gravité pour cette famille. Jessica Chastain en femme sûre d’elle, co-gérante de l’entreprise est comme à son habitude superbe (même avec une coupe de cheveux très années 80), jouant une femme confiante, détachée parfois et ayant de la poigne.

A most violent year souffre donc de son rythme trop posé, dommage pour un contenu très intéressant.

Sortie en salles le 31 décembre.

29/12/2014