Fast and furious 8_film

Fast and furious 8_filmOn prend les mêmes et on continue. La bande à Vin Diesel revient dans ce huitième opus du film le plus rapide et le plus furieux. C’est un peu comme la série extrême limite : toujours plus loin, plus fort, plus vite, c’est devenu la nouvelle devise de la franchise lucrative FF. Il est loin le temps où l’adorable feu Paul Walker faisait vrombir sa Skyline face à un Vin Diesel peu commode.

Est-ce que la franchise ne commencerait pas à se fatiguer ? C’est ce que j’ai ressenti avec ce Fast and Furious 8. À force de toujours vouloir aller plus loin et de faire des trucs toujours plus énormes, je trouve qu’on se mélange un peu les pinceaux, notamment sur le nombre de personnages. C’est bien cela le souci : toujours plus ! Plus de cascades, plus de personnages, plus de famille, plus de n’importe quoi. Résultat de la course : c’est quand même un peu le fouillis. Je vous pose un peu le tableau : certains personnages qu’on croyait morts ne le sont pas, ceux que l’on croyait méchants sont finalement gentils, ceux que l’on pensait rancuniers, pardonnent. J’ai l’impression que comme il y a des personnages qui ont plu dans le 7è, il fallait trouver un moyen non seulement de les faire revenir, mais en plus de faire en sorte qu’ils restent. Doit-on pour autant faire abstraction de la logique du récit ? Non ! On va dire que nous aussi on pardonne tout ce beau monde quand on nous sert une flopée de vannes aux petits oignons entre Dwayne Johnson et Jason Statham.

À part ça, le film prend un coup dans l’aileron. Malgré tout mon amour pour la saga (surtout quand il y avait Paul Walker), il faut bien avouer que celui-ci est moins bon que le septième. À mon sens, ils auraient dû s’arrêter avec la mort de Walker, un beau film, une belle fin et basta. Mais non, repoussons encore nos limites. Faut-il encore faire vivre la famille quand 3/4 des personnages ne servent à rien ? Était-on obligé d’engager Scott Eastwood pour remplacer Paul Walker ? Il est gentil hein, mais il n’ont pas du tout le même charisme. Sont-ils tous devenus invincibles ? On se le demande, à croire que plus rien ne les blesse, plus rien ne les arrête.

À part ça, même si on a dépassé le stade du « gros comme une maison » ou du « bah voyons, c’est n’importe quoi », c’est quand même toujours plaisant de les retrouver. On nous sert toujours une petite course en début de film, histoire de nous rappeler ce qu’était la franchise à la base (et contrairement aux détraqueurs, j’aimais ce qu’elle était au début). Il y a du lourd, il y a de la vanne, il y a du risible, il y a de l’impressionnant (il y a une scène de voitures tombantes – je n’en dis pas plus – réalisée pour de vrai et sans trucages). Bref, c’est tout ça Fast and Furious, et on adore ce plaisir non coupable !

Sortie en salles le 12 Avril 2017.

12/04/2017