Miss bobby_Jacky au royaume_des filles

Miss bobby_Jacky au royaume_des fillesChez Pathé, quand ils sortent un film aussi original que celui-là, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils savent vous mettre dans l’ambiance : accueillie par une commandante et un gueux en voilerie qui m’ont donné mon invitation officielle et tamponnée pour la projection de Jacky au royaume des filles, en République démocratique de Bubunne. Une homme en voilerie nous attendait dans la salle et veillait à ce que les femmes et les gueux soient bien séparés dans la salle (elle-même divisée par un ruban). Tout le monde a joué le jeu, c’était très amusant.

Il faut savoir que cette mise en scène collait parfaitement avec le thème du film :

En république démocratique et populaire de Bubunne, les femmes ont le pouvoir, commandent et font la guerre, et les hommes portent le voile et s’occupent de leur foyer. Parmi eux, Jacky, un garçon de vingt ans, a le même fantasme inaccessible que tous les célibataires de son pays : épouser la Colonelle, fille de la dictatrice, et avoir plein de petites filles avec elle. Mais quand la Générale décide enfin d’organiser un grand bal pour trouver un mari à sa fille, les choses empirent pour Jacky : maltraité par sa belle-famille, il voit son rêve peu à peu lui échapper…

Avec ce film, Riad Sattouf prend le pari d’inverser les rôles, les femmes au pouvoir, chefs de famille et les hommes… eh bah les hommes à la popote ! Avant de vous emballer mesdames, parce que je vous vois venir : génial ! Des hommes soumis qui font à manger (enfin de la bouillie), le ménage, qui s’aplatissent devant vous telles des crêpes froides dans une assiette trop grande (ne me demandez pas), portant une voilerie… Ça peut plaire, à moi non, enfin je veux dire, ça m’a plu dans le film, aucun problème, mais dans la réalité, ça finirait par m’ennuyer très très vite.

Bref. La particularité du film réside dans sa créativité et son originalité par la création d’un monde, d’une culture, d’une religion, d’une mode. C’est totalement inédit et assumé. On n’est pas loin du totalitarisme vu sous un angle comique, même si, concernant la comédie, je m’attendais à ce que cela soit plus drôle. Je vous le conseille parce que c’est un film français qui reste droit dans ses bottes, plutôt… bah plutôt couillu enfin du moins couillard (vous comprendrez).

Sorties en salles le 29 janvier.

21/01/2014