Minuit%20à%20parisC’est une belle publicité touristique qui donne envie de visiter encore et encore Paris. Les tours opérateurs devraient demander à Woody Allen pour la réalisation de leur publicité !

Le petit réalisateur à lunettes donne une vision de notre capitale très avantageuse, tellement bien filmé que j’ai envie de l’observer dans les moindres recoins, même sous la pluie.

Ce film est une ode au romantisme, aux choses belles et simples. L’opposition du riche, du futile, aux rues pavées de Montmartre sur des airs de Cole Porter. Allen retranscrit à sa juste valeur le Paris que nous aimons (je me doute bien que dans plusieurs arrondissements, certains préfèrent le luxe et le guindé, aux petites ruelles où il est difficile de marcher avec des Louboutin). On s’assoit dans son fauteuil molletonné pour débuter la visite qui commence par une séquence de prises de vue des quatre coins de Paris. On se laisse gentiment bercer.

Je ne vais pas vous raconter le film, ça serait vous gâcher la pointe de fantastique que Woody Allen s’est autorisé. Surprenant venant de sa part, mais absolument tentant pour nous autres petites gens qui vivons dans ce millénaire.

Côté acteurs, quasiment rien à dire. Owen Wilson qui ose sortir de sa comédie burlesque donne un personnage avec du fond, charismatique et très cultivé. Rachel McAdams est absolument détestable en future épouse, Marion Cotillard (que je n’affectionne pas) est exquise.

Pour la controverse, Carla Bruni S. ne sert à rien. J’espère une seule chose que les journalistes ne l’estampilleront pas « actrice », déjà que chanteuse chuchoteuse, c’est limite, mais actrice, par pitié, NON !

Hormis cette petite faute de goût que l’on pardonnera au réalisateur, le film se laisse vivre et nous surprend par l’apparition de personnages auxquels on ne s’attend pas, d’un autre temps.

Minuit à Paris se regarde sans modération, un voyage très français délicatement réalisé par le New-Yorkais.

PS : Et l’article que j’ai écrit sur le concert de Cocoon à l’Olympia.

24/05/2011