Miss Bobby_Projet Almanac

Miss Bobby_Projet AlmanacAlors, autant vous le dire tout de suite, si vous pensez que l’histoire tourne autour d’une rébellion de facteurs lors de la distribution annuelle de leur fameux almanach à chatons, je suis désolée de vous décevoir, mais il n’y a aucun rapport. Ceci étant dit, je ne vous dis pas non plus que Projet Almanac relève du chef d’œuvre, très loin de là.

De la bonne grosse plantade en veux-tu en voilà. En bonne plâtrée en plus. Ah c’est triste quand même, mais quand on ne sait pas jouer avec les codes du voyage dans le temps, on s’abstient. Idem avec le found footage bon sang ! Même à Space Mountain je n’avais pas eu autant la tête qui tourne et la nausée.

Projet Almanac, le film qui vous fera tourner en rond sans bouger de votre siège. Déjà quand un film met un temps fou à démarrer, vous pouvez considérer que ça ne sent pas bon : une introduction qui n’en finit plus, retardant autant qu’elle le peut le moment où on va pouvoir s’amuser. Une fois votre première sieste passée, l’action entamée pour améliorer le futur en faisant un détour par le passé, les hostilités commencent et ça sera le début de la fin ou comment perdre le spectateur avec une erreur fatale ! Vous vous doutez bien qu’à un moment donné, ces jeunes fous ne peuvent pas indéfiniment s’amuser à retourner dans le passé sans qu’une connerie ne leur tombe dessus, un peu d’enjeu dramatique que diable ! Sauf que l’enjeu dramatique pour les personnages, pas de problème, mais delà à donner une tournure dramatique pour le public, vraiment, ce n’était pas nécessaire. Insuffler de nouveaux éléments à l’histoire sans en donner la source exacte, puis continuer en ce sens toujours sans explications et creuser encore, non ! La logique du voyage dans le temps explose emportant avec elle le scénario qui ne tenait qu’à un fil. Le spectateur se retrouve comme le personnage principal, piégé dans un engrenage dans lequel il ne pige absolument plus rien, jusqu’à cette fin monumentale, réduisant ce que nous avons enduré à… rien. Merci. Au revoir !

Projet Almanac ne vaut même pas le coup de rejoindre la catégorie film du dimanche soir, il n’y a rien à garder malheureusement. J’aurais voulu sauver les meubles, mais je n’ai aucune matière pour le faire : le réalisateur doit être atteint de Parkinson pour nous servir un film aussi tremblotant, les acteurs ne dégagent aucune émotions, le scénario part en fumée. Le film est une mauvaise cuite qu’on fera en sorte de vite oublier, se promettant de ne jamais plus recommencer, jusqu’à la prochaine fois.

Sortie en salles le 25 février.

22/02/2015