Miss Bobby_Queen and country

Miss Bobby_Queen and countryQueen and country, c’est un titre dont on ne sait pas trop à quoi s’attendre, on se doute que c’est anglais, mais après… Avant de voir le film, je n’avais jeté qu’un œil à l’extrait disponible et au synopsis, bien insuffisant pour se donner une idée concrète. Pour vous dire, je partais sur un drame et qu’elle ne fut pas surprise en découvrant un semblant de comédie dans ce nouveau film de John Boorman.

Synopsis

1952. Bill Rohan a 18 ans et l’avenir devant lui.
Pourquoi pas avec cette jolie fille qu’il aperçoit sur son vélo depuis la rivière où il nage chaque matin ?
Cette idylle naissante est bientôt contrariée lorsqu’il est appelé pour effectuer deux années de service militaire en tant qu’instructeur dans un camp d’entraînement pour jeunes soldats anglais en partance pour la Corée.
Bill se lie d’amitié à Percy, un farceur dépourvu de principes avec lequel il complote pour tenter de faire tomber de son piédestal leur bourreau : le psychorigide Sergent Major Bradley.
Tous deux parviennent néanmoins à oublier un peu l’enfermement et la discipline à l’occasion de rares sorties. Mais leur est-il encore possible d’y rencontrer l’âme sœur ?

Deux anglais, deux jeunes trublions appelés pour aller servir leur patrie (country), à l’heure où l’Angleterre soutient la Corée du Sud en pleine guerre opposant le Nord et le Sud. Deux clowns qui vont se forger une amitié à l’épreuve de la hiérarchie et des femmes… ou presque.

Queen and country appose une image plus « sereine » et joyeuse de la guerre de Corée et de l’autorité militaire, tout en prouvant qu’on ne peut pas faire face à tout à renfort de farces et de références cinématographiques. Les actes ont des conséquences, même sur deux ans de service. Le duo d’acteurs mené par Caleb Landry Jones et Callum Turner apporte assez de dérision et de folie pour pour nous faire passer un excellent moment. La photographie est particulièrement claire et nette, nous invitant à nous prélasser au bord de l’eau, un thé à la main. On s’y croirait.

J’ai regretté que Caleb Landry Jones parte parfois dans le comique de situation, exagérant certains traits ou certaines figures « acrobatiques », cassant son jeu pourtant bien rôdé de tête de mule rigolo. Le récit est par moments étiré, absolument pas nécessaire à la construction déjà claire, une fin qui pèche à arriver, comme si Boorman ne voulait pas terminer son oeuvre, ajoutant des petits morceaux dans le seul but de boucler sa boucle.

On passe un très bon moment avec Queen and Country, on rit beaucoup, on est attendrit parfois. Je vous le recommande.

Sortie en salles le 07 janvier.

05/01/2015