Miss Bobby_Man seeking woman

Miss Bobby_Man seeking womanLe titre de cette série pourrait être le début d’une petite annonce : homme cherche femme. Rien d’original : un mec – Jay Baruchel – se fait larguer, il est au pas de sa porte, ses affaires à la main, son ex-copine lui souhaitant bon vent. En tant que bon public normalement constitué, vous vous dites :

– « Pppppfff encore un mec qui redevient célibataire et qui va vouloir se recaser en rencontrant plein de nanas ! »

– « Oh il est trop mignon Jay Baruchel, je veux bien remplacer son ex-copine » (non, Jay Baruchel n’est pas trop mignon)

– « Encore une série ultra formatée ! »

– « Et voilà ! On nous ressort le pseudo geek paumé ! »

Je t’arrête là public (Franck Dubosc sort de mon corps s’il te plaît. Merci.) ! Oui, il paraît un peu niais, oui, il va tenter de rencontrer d’autres filles (en fait non, il va devenir moine bouddhiste et se raser la tête), oui son meilleur pote est bien plus confiant que lui, oui tout paraît déjà vu. MAIS (pourquoi te parler de cette série à toi lecteur assidu si c’était juste pour te présenter un énième pitch surfait ?! Tu me connais mieux que ça) c’était sans compter l’énOOOOOOOrme couche fantastique qui recouvre cette comédie. Je te sens venir avec ton « comment ça fantastique ?! ».

Exemple pris dans le premier épisode :

La sœur de Josh (Jay Baruchel) décide d’organiser un rendez-vous galant à son frérot chéri avec une amie à elle. Il n’a pas vu de photo de ladite prétendante, il sait juste qu’elle est intelligente et suédoise. Forcément, tout le monde s’imagine une superbe blonde avec 1.20m de jambes. Normal quoi. Et c’est là que la spécificité de la série entre en scène : elle est bien suédoise blondie, sauf que c’est un troll. Tu as bien lu, un troll, comme tu as pu déjà en voir dans les films, un truc tout moche, sorti de l’imaginaire et avec qui on n’envisage pas le Scénic et la barrière blanche autour de la maison.

Miss Bobby_Man seeking woman

Je ne vais pas vous raconter la suite, pour deux raisons : déjà parce qu’il y a beaucoup trop de séquences farfelues et barrées pour toutes les raconter, et puis surtout, vous n’aurez plus la surprise. Une fois l’étonnement passé et le concept assimilé (parce que bon, la troll suédoise super sexy, ce n’est rien du tout en comparaison du reste), vous allez rire, beaucoup. Honnêtement, c’est la première fois que je vois un truc pareil. Le mélange des genres n’est toutefois pas nouveau, mais la comédie + le fantastique complètement fou, ça surprend. On aime ou on déteste. L’imagination des scénaristes est sans fin, pas redondante et repousse sans cesse les limites du politiquement correct. Man seeking woman est très référencé, jouant volontairement sur des clichés pour mieux les parodier. C’est un petit bijou d’imagination ultra barré, qui vole très très loin dans le n’importe quoi. Quand le jeune C. a dit à Mondociné que c’était n’importe quoi et quand ce dernier m’a dit la même chose, dire de Man seeking woman que c’est n’importe quoi est juste un doux euphémisme.

Attention, série hautement addictive !

05/05/2015