Une place sur la terre jpg

Miss Bobby_Une place_sur la terreJ’ai cette fâcheuse tendance à donner du crédit aux comiques, aux acteurs de comédie qui font dans le dramatique. Ce n’est pas compliqué, soit ils arrivent à avoir toute mon attention, soit ce n’est plus la peine d’essayer de me convaincre. Il y en a un que je préfère largement dans le dramatique que quand il fait le kéké (même s’il le fait pas trop mal), c’est Benoît Poelvoorde.
On m’a proposé Une place sur la terre avec Poelvoorde donc… mmhhh, hésitation. Je me laisse tenter par la bande-annonce pour laquelle j’adhère tout de suite : sa manière de raconter Cendrillon à un petit bonhomme m’a conquise et son air de chien battu aussi.

Une place sur la terre c’est un film qui peut soit vous donner des questions à moudre, soit vous enfoncer dedans, mais dans le bon sens du terme. J’ai été particulièrement touchée par Poelvoorde, profond dans son jeu au point de me demander si la réalité ne rejoignait pas la fiction, tellement il est juste et troublant.

Le film vous ouvrira sur la mélancolie, voire la dépression, comment chacun la vie et la subit, comment avec un tout petit rien elle peut être combattue. Le bonheur peut être aussi simple qu’une mélodie à travers la fenêtre. Toutefois, ce petit rien peut vous mener vers d’autres questions, des changements qui peuvent faire peur.

Une place sur la terre, c’est ne pas avoir peur de se laisser embarquer dans la mélancolie, le regard différent, le mal être d’Antoine.

Évidemment, il y a Ariane Labed (Elena), celle qui fait le rien et qui deviendra tout. Ne vous méprenez pas pour autant, ce n’est pas une rencontre banale, ni une histoire comme les autres. Deux personnes pour qui la vie a oublié une pincée de quelque chose.

Je pense que mes mots suffisent à vous dire que j’ai été plus que convaincue. Allez-y avec votre empathie, votre sensibilité, votre humanité, votre regard ouvert sur le monde. Et si vous y allez en journée, embarquez votre appareil photo avec vous et allez vous balader après le film, vous vous sentirez bien.

Monsieur Poelvoorde, si vous lisez ces lignes par mégardes, continuez de nous toucher avec ce genre de rôle. Merci !

Sortie en salles, le 28 août.

04/08/2013